Côte d’Ivoire, un trip record

Eté 2021… coup de fil de Robin. « – La Côte d’Ivoire, tu en penses quoi ? – Vendu ! » Voilà comment s’est organisé ce voyage… Le fil directeur est relativement simple : nous partons sur les terres d’Atheris hirsuta, probablement l’un des serpents les plus rares d’Afrique. En effet, seulement deux individus de cette espèce ont été observés. Le premier, en 2000 (il y a 21 ans déjà !), à l’entrée de la forêt de Taï. Le deuxième, plus récemment (2012), dans une forêt du Libéria, pays frontalier de la Côte d’Ivoire. Et c’est tout. Aucune autre photo, aucune autre observation documentée… Pourtant il y a des naturalistes qui trainent dans le secteur… Bizarre. Projet un peu fou donc, mais nous tentons notre chance à notre tour, en partant pour une douzaine de jours en terra typica d’Atheris hirsuta : la forêt de Taï, l’une des forêts primaires les mieux préservées d’Afrique de l’Ouest. On ne va pas se mentir, si nous trouvons hirsuta, ce sera incroyable… Mais c’est surtout un bon prétexte pour partir à la découverte des nombreuses espèces de la région ! Comme au Kenya, me voici donc en route pour une nouvelle aventure avec mes deux amis suisses Robin et Yannick.

Summer 2021… phone call from Robin. “- Ivory Coast, what do you think about it? – Ok!” Here is how this trip was decided… The main goal is quite simple: we are going to the lands of Atheris hirsuta, probably one of the rarest snakes in Africa: only two individuals of this species have been observed. The first one, in 2000 (21 years ago!), at the entrance of the Taï forest. The second one, more recently (2012), in a forest of Liberia, country bordering the Ivory Coast. And that’s all. No other photo, no other documented observation… Yet there are naturalists who hang out in the area… Strange. A little crazy project, but we want to try, staying for a dozen days in terra typica of Atheris hirsuta: the Taï forest, one of the best preserved primary forests of West Africa. We are not going to lie to ourselves, if we find hirsuta, it will be incredible… But it is a good pretext to go and discover the numerous species of the region! As in Kenya, here I am on my way for a new adventure with my two Swiss friends Robin and Yannick.

Globalement, le vol vers la Côte d’Ivoire et Abidjan s’est bien déroulé. J’ai retrouvé mes deux acolytes suisses à l’aéroport de Casablanca, RAS pour le vol et les différents documents à présenter, c’est si rare aujourd’hui (avec le vaccin, les tests PCR, etc… ça devient de plus en plus compliqué…). J’ai quand même droit à un malaise de mon voisin de cabine, très impressionnant, mais celui-ci sortira sans encombre de l’avion, comme si rien ne s’était passé… Nous arrivons vers 5h00 du matin à l’aéroport, notre chauffeur nous attend sagement, et nous décollons sans attendre pour le Parc National de Taï. La route va être longue, le parc est situé tout à l’opposé du pays, à sa limite ouest, à la frontière du Libéria. La route est d’abord excellente, le chauffeur appuie fort sur le champignon en écoutant Petit Denis (je conseille « Petit Denis – Tournoi » pour votre culture générale, personnellement, j’adore) et les premiers kilomètres sont avalés à vitesse grand v. Il est environ 14h quand nous faisons notre premier arrêt. Premier restaurant, et première bock (la bière nationale). Autour de nous, sur les bancs, sous les tables, les premiers agames s’activent de façon ininterrompue.

Après (pour ma part), un délicieux poisson rapidement avalé, nous reprenons la route, qui se dégrade de plus en plus… Les 500 premiers km sont derrières nous, il en reste 97… mais la route est devenue une piste de terre et de boue… Les derniers km vont être longs, très très longs ! C’est finalement en fin d’après-midi, après un périple de 9h environ, que nous arrivons au petit village de Taï, une des portes du Parc National. Carole, la coordinatrice des projets de la Wild Chimpanzee Foundation, et Thomas, mon ami photographe qui était au parc quelques semaines avant moi, nous ont conseillé de dormir la première nuit chez les sœurs, les religieuses du village, qui possèdent un petit domaine fort sympathique pour dormir et pour une petite prospection nocturne. Avant ça, Carole nous donne rendez-vous au restaurant pour faire un point sur l’organisation de notre trip au centre de recherche de la WCF. L’équipe a vraiment tout préparé pour notre venue, ça s’annonce royal, encore merci pour ça. Il faut dire qu’ils n’ont pas l’habitude de voir trois fous venus de loin, pour marcher tous les jours et toutes les nuits dans la forêt à la recherche de serpents !

Overall, the flight to Côte d’Ivoire and Abidjan is fine. I meet my two Swiss friends at the airport of Casablanca. The flight and the different documents to be presented were fine, it’s so rare nowadays (with the vaccine, the PCR tests, etc… it’s getting more and more complicated…). Nevertheless my neighbor has had an impressive discomfort in the cabin, very impressive, but he will finally leave the plane without any problem, as if nothing had happened. We arrive around 5:00 am at the airport, our driver waits for us wisely, and we take off without waiting for the National Park of Taï. The road is going to be long, the park is located at the very opposite of the country, at its western limit, at the border with Liberia. The road is excellent at first, the driver presses hard on the gas while listening to Petit Denis (I recommend “Petit Denis – Tournoi” for your general culture, personally, I love it) and the first kilometers are swallowed at high speed. It is about 2pm when we make our first stop. First restaurant, and first bock (the national beer). Around us, the first agames are busy.

After eat of a delicious fish, we take again the road, which degrades more and more… The first 500 km are behind us, it remains 97… but the road became a track… The last km are going to be very long, very very long! It is finally at the end of the afternoon, after a journey of approximately 9 hours, that we arrive at the small village of Taï, one of the doors of the National Park. Carole, the project coordinator for the Wild Chimpanzee Foundation, and Thomas, my photographer friend who was in the park a few weeks before me, advised us to sleep the first night at the sisters’ house, the nuns of the village, who have a small domain very nice for sleeping and for a small night prospection. Before that, Carole gives us an appointment at the restaurant to make a point on the organization of our trip to the research center of the WCF. The team has prepared everything for our arrival, it looks like a royal event, thanks again for that. For sure that they are not used to see three crazy people coming from far away to walk every day and every night in the forest in search of snakes!

La nuit tombe vite et le couvre-feu chez les sœurs est à 22h00. L’occasion de voir de nombreuses grenouilles en bord de route, et nous regagnons le petit domaine pour y prospecter le jardin, où quelques cobras et Causus sont aperçus de temps en temps. La pluie se met à tomber fort, et toutes sortes d’amphibiens s’activent. Je finis par trouver notre premier serpent, un magnifique Boadon virgatus. Les geckos et les agames eux, s’entassent sous les toits et dans les murs à l’abri de la pluie. Evidemment pas de Causus… (alors oui, je ne vous ai pas encore raconté, mais le genre Causus regroupe plusieurs espèces de petites vipères terrestres… a priori très communes, mais je n’ai jamais réussi à en voir une seule ! C’est mon « chat noir » ! On y reviendra…).

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner au village, nous partons pour le centre d’écotourisme. D’abord rapprochés en 4×4 via une petite route de terre jusqu’aux portes de la forêt, nous devons finir à pied jusqu’au centre. Pas moins de 10 km de sentier avant d’atteindre le centre ! Nous sommes vraiment éloignés de la civilisation. Sur le chemin, nous passons peut être déjà devant une hirsuta… Cette longue marche est l’occasion de faire connaissance avec Maxime et Paterne, nos deux compagnons de marche. Maxime, un service civique français, qui vient de Vienne, et qui travaille aujourd’hui au centre avec une ancienne collègue de Yannick… Le monde est petit ! Maxime se passionne pour les singes mais a une très bonne connaissance générale de la faune de la forêt de Taï. Il consigne ses observations dans un carnet de terrain et nous montre ses talents de dessinateurs… Impressionnant !

Paterne est un des guides du WCF. Il suit depuis longtemps les différentes espèces de singes du parc. Il a aussi précédemment accompagné Thomas (mon ami photographe, également passionné des serpents) et il est donc la seule personne qui a accepté de nous accompagner en forêt, de jour comme de nuit. Surement un peu inquiet au début (a minima circonspect), je pense qu’il n’aura au final pas regretté ! Cette marche et les longues discussions qui l’accompagnent ne m’empêchent pas de garder les yeux sur les lisières de la forêt. A raison : à quelques centaines de mètres avant l’arrivée au centre, j’aperçois une superbe Atheris chlorechis, verte tachetée de jaune… Elle est magnifique ! Trouver une Atheris en plein jour, après quelques heures de marche seulement, voilà qui n’annonce que du bon !

C’est donc ravis que nous arrivons au centre. Après la découverte des mesures d’hygiène inhérentes à ce type de lieux (protocole de désinfection des bottes, etc.), nous installons nos sacs dans nos tentes respectives. Le temps du premier repas sur place, la nuit est tombée, et nous nous préparons déjà à notre première prospection nocturne.

Lors de nos discussions, Maxime nous a raconté avoir vu une semaine auparavant une belle Bitis nasicornis prendre le soleil sur un des sentiers proches du centre. Une Bitis nasicornis, ça ne se refuse pas… Nous décidons donc de faire notre première marche nocturne en direction de son lieu d’observation. Avec un peu de chance, elle n’aura pas (ou peu) bougé. Cette première nuit est longue… et très calme. Une tortue, quelques geckos, quelques crapauds, beaucoup de traces de léopard, et partout, les puissants cris de Hypsignathus monstrosus, une grosse chauve-souris… à ne pas montrer aux enfants (oulah non !).

La Bitis a disparu, et rien ou pas grand-chose ne bouge. Sur le chemin du retour, je finis malgré tout par trouver un petit mais magnifique serpent, Gonionotophis klingi. Malgré l’infériorité numérique, la France mène donc trois à zéro face à la Suisse. Une petite revanche…

Le mercredi matin, nous partons en direction d’un des rares reliefs du Parc, une sorte d’énorme rocher qui surplombe la forêt. La marche est longue mais la forêt est superbe. Sur le chemin, nous examinons consciencieusement tous les chablis ensoleillés, dans l’espoir d’y voir une Bitis ou un Naja en thermorégulation. Maxime marche plusieurs dizaines de mètres devant nous, et soudain nous appelle pour un serpent en fuite. Nous arrivons trop tard, l’animal est parti dans un terrier au fond de la litière… Et il s’avère qu’il s’agissait… d’une Causus lichtensteinii, la fameuse Causus verte… Je vous laisse imaginer ma déception…

En haut du rocher, Maxime a posé un piège photo qu’il s’empresse d’aller contrôler : le léopard était juste là, à l’instant ! Peu après, Robin trouve notre quatrième espèce de serpents, un petit Afrotyphlops liberiensis. Nous rentrons tardivement au centre, le temps d’une grosse sieste qui doit préparer notre grosse nuit à venir. En attendant la tombée de la nuit, certains guides se sont entassés autour d’un téléphone portable pour visionner une sorte de Games of Thrones…

Hemidactylus fasciatus

The night falls quickly and the curfew at the sisters’ house is at 22h00. We saw some frogs along the road, and we went back to the small domain to prospect the garden, where some cobras and Causus were seen from time to time. The rain started to fall hard, and all sorts of amphibians were active. I finally found our first snake, a beautiful Hallowell’s House Snake Boadon virgatus. The geckos and agamas are crammed under the roofs and in the walls, protected from the rain. Obviously no Causus… (yes, I haven’t told you yet, but the genus Causus gathers several species of small terrestrial vipers… very common, but I never managed to see one! It is my “no luck”!).

The next morning, after a good breakfast in the village, we leave for the ecotourism center. At first brought together in 4×4 via a small dirt road to the gates of the forest, we must finish on foot to the center. Not less than 10 km of path before reaching the center! We are really far from the civilization. On the way, we may already pass a hirsuta… This long walk is the occasion to speak with Maxime and Paterne, our two companions of walk. Maxime, a French guy, who comes from SW France and who works now in the center with a former colleague of Yannick… The world is so small! Maxime is passionate about monkeys but has a very good general knowledge of the fauna of the Taï forest. He records his observations in a field notebook and shows us his drawing talents… Impressive!

Paterne is one of the guides of the WCF. He has been following the different species of monkeys in the park for a long time. He also previously accompanied Thomas (my photographer friend, also passionate about snakes) and he is therefore the only person who agreed to accompany us in the forest, day and night. Surely a little worried at the beginning, in the end I think he will not have regretted! This walk and the long discussions which accompany it do not prevent me from keeping my eyes on the edges of the forest. Rightly so: a few hundred meters before arriving at the center, I see a superb Atheris chlorechis, green spotted with yellow… It is a beauty! To find an Atheris after only a few hours of walking, here is what announces only good things!

It is thus delighted that we arrive at the center. After the discovery of the hygiene measures inherent to this type of place (protocol of disinfection of boots, etc.), we install our bags in our tents. The time of the first meal on the spot, the night fell, and we prepare ourselves already for our first night prospection.

During our first discussions, Maxime told us that he had seen a week before a beautiful Rhinoceros Viper Bitis nasicornis sunbathing on one of the paths near the center. A Bitis nasicornis, that can not to be refused… So we decided to make our first night walk in the direction of its observation place. With a bit of luck, she will not have moved (or not much). This first night is long… and very quiet. A turtle, some geckos, some toads, a lot of leopard tracks, and everywhere, the powerful cries of Hypsignathus monstrosus, a giant bat… not to be shown to the children (I guarantee…).

The Bitis has disappeared, and nothing is moving. On the way back, I finally found a small but beautiful snake, Gonionotophis klingi. In spite of the numerical inferiority, France leads three to zero against Switzerland. A small revenge…

On Wednesday morning, we leave in direction of one of the rare reliefs of the Park, a kind of rock which overhangs the forest. The walk is long but the forest is superb. On the way, we examine conscientiously all the sunny windfalls, hoping to see a Bitis or a Naja in thermoregulation. Maxime is walking several tens of meters in front of us, when he calls us for a snake in flight. We arrive too late, the animal is gone in a burrow at the bottom of the litter… And it turns out that it was… a Causus lichtensteinii, the famous green Causus… I let you imagine my disappointment…

At the top of the rock, Maxime put a photo trap that he hurriedly went to check : the leopard was right there, at the moment ! Shortly after, Robin found our fourth species of snakes, a small Afrotyphlops liberiensis. We returned late to the center, time for a big nap to prepare our big night to come. While waiting for the nightfall, some guides are crowded around a cell phone to watch a kind of Games of Thrones…

Nous mangeons au plus vite et partons pour une nouvelle longue marche nocturne, sur le sentier que nous supposons être le sentier de découverte d’Atheris hirsuta. A l’approche d’un fossé, un énorme plouf nous fait penser à une grosse Hoplobatracus… Nous ne comprendrons que plus tard qu’il s’agissait en fait d’un petit crocodile (probablement Osteolaemus tetraspis) ! La soirée va s’avérer, à l’inverse de la précédente, incroyable, avec plusieurs espèces de serpents, et notamment pas moins de sept Atheris chlorechis, soit plus d’Atheris en une soirée que lors de l’ensemble de nos précédents voyages en Afrique ! Par ailleurs, il est décidément incroyable de voir à quel point les serpents, les vipéridés surtout, ne sont pas stressés par nos séances photos. Nous les approchons au plus près, nous bougeons parfois les branches sur lesquels ils sont posés… Mais 5 minutes après, ils continuent leur activité comme si de rien n’était. A y réfléchir, il est vrai qu’ils voient passer tous les jours bon nombre de mammifères, oiseaux, et autres prédateurs potentiels. Nous ne sommes que des mammifères en plus, juste un peu plus lourds (dans tous les sens du terme !)…

Le lendemain matin, nous tentons à nouveau le site où Maxime a vu la Bitis nasicornis. Mais celle-ci ne se montre décidément plus. Après une nouvelle sieste l’après-midi, nous repartons pour une nouvelle sortie nocturne. L’orage qui gronde au loin, se transforme progressivement en un énorme déluge. Pas de doutes, les animaux vont bouger. Nous observons trois nouvelles Atheris (chlorechis toujours), et surtout trois insaisissables cécilies Geotrypetes seraphini, un animal tellement invisible en dehors de ces épisodes pluvieux ! Yannick nous régale en trouvant successivement un Thelotornis kurtlandii et un Dipsadoboa underwoodi, et Paterne une belle Hapsidophrys smaragdina. Nous finissons par rentrer totalement trempés, les niveaux d’eaux ont tous explosés, et les traversées des différents ruisseaux sont parfois limites.

La journée suivante, nous nous reposons toute la journée en prévoyance de la nouvelle nuit. Il continue de pleuvoir, et nous voulons essayer à nouveau ce même sentier qui nous a tant réussis. Qui sait, hirsuta va peut être finir par se montrer. L’activité des serpents est toujours impressionnante, et ce n’est pas moins de 9 serpents, pour 8 espèces différentes, que nous allons observer cette nuit là ! Le point d’orgue de la soirée est la rencontre avec un gigantesque Python de seba, posté en chasse en bord de layon. J’ai tout simplement failli marcher dessus… Il s’agit de très loin du plus gros serpent qu’il n’ai été donné de voir en nature. Environ 5 mètres pour peut-être 70 de kilos ? Mon précédent « record », un Python réticulé de 4 mètres environ observé en Malaisie il y a quelques années, est totalement ridiculisé. J’ai pourtant vu tous les géants des différents continents (anacondas verts et jaunes, Boa constricteur, Python réticulé), mais là… C’est autre chose ! Après deux trois photos, l’animal s’enfonce dans la forêt. Nous le suivons sur quelques mètres… et nous manquons de nous perdre. Nous finissons par retrouver le sentier… à une trentaine de mètres de là où nous l’avions quitté ! Toujours rester vigilant en forêt, malgré toutes ces émotions. Une observation en tout cas extraordinaire. Face à de tels monstres, nous nous sentons bien petits. Paterne avouera d’ailleurs n’avoir jamais vu une telle bête dans la forêt.

Geotrypetes seraphini

On our side, we ate as soon as possible and left for a new long night walk, on the path that we supposed to be the discovery path of Atheris hirsuta. As we approached a ditch, a huge splash made us think of a big Hoplobatracus… We will understand later it was in fact a small crocodile! The evening turned out to be, contrary to the previous one, incredible, with several species of snakes, and in particular not less than seven Atheris chlorechis, that is to say more Atheris, in one evening than during all our previous trips in Africa. It is really incredible to see how the snakes, especially the vipers, are not stressed by our photo sessions. We approach them as close as possible, we sometimes move the branches on which they are posed… But 5 minutes later, they resume their activity as if nothing had happened. Thinking about it, it is true, after all, that they probably see a lot of mammals, birds, and other potential predators passing by every day. We are only mammals in more, in a little boring…

The next morning, we tried again the site where Maxime had seen the Bitis nasicornis. But this one did not show up anymore. After a new nap in the afternoon, we left for a new night outing. The thunderstorm which was rumbling in the distance, gradually turned into a huge downpour. No doubt, the animals are going to move. We observed three new Atheris (chlorechis always), and especially three elusive cecilia Geotrypetes seraphini, an animal so invisible outside these rainy episodes! Yannick regaled us by finding successively a Thelotornis kurtlandii and a Dipsadoboa, and Paterne will find a beautiful Hapsidophrys smaragdina. We finally came back totally soaked, the water levels had all exploded, and the crossings in boots were sometimes more than limited.

The following day, we rested all day in anticipation of the new night. It continues to rain, and we want to try again this same path that has been so successful for us. Who knows, maybe hirsuta will eventually show up. The activity of the snakes is always impressive, and it is not less than 9 snakes, for 8 different species, that we will observe this night! The highlight of the evening is the encounter with a gigantic Seba Python, posted in hunting on the edge of the trail. I simply failed to walk on it… It is by far the biggest snake I have ever seen in nature. About 5 meters and maybe 70 kilos ? My previous “record”, a Reticulated Python of about 4 meters observed in Malaysia, is totally ridiculed. After two or three pictures, the animal went into the forest. We follow it for a few meters… and we almost get lost… We end up finding the path… at about thirty meters from where we had left it! Always remain vigilant in forest, in spite of all these emotions. An observation in any case extraordinary. In front of such monsters, we feel very small. Paterne will admit besides having never seen such a beast in the forest.

Le lendemain, nous décidons d’un retour au village de Taï. Le temps de recharger les batteries (pas d’électricité au centre), de donner quelques nouvelles aux familles et amis (via un peu d’Internet) et de boire une bonne bière. Nous souhaitons également prospecter des secteurs un peu plus dégradés pour augmenter nos chances d’observer quelques nouvelles espèces (nous pensons surtout à Bitis rhinoceros et moi… à une Causus). C’est donc parti pour 10 nouveaux km à marche forcée pour rejoindre la civilisation. A la sortie de la forêt, le chauffeur nous attend pour nous ramener au village. Sur le chemin, il en profite pour faire passer l’info à toutes les personnes qu’il croise : nous sommes intéressés par les serpents (les vipères surtout). N’hésitez pas à nous appeler si vous en voyez une ! Et merci de ne pas la tuer !

Après un bon restaurant et une bonne sieste à l’hôtel, nous prenons rendez-vous au village voisin où des jeunes veulent nous emmener sur le terrain. Nous les rejoignons donc à la nuit tombée, près pour une nouvelle folle nuit à la lisière des plantations… Mais avant ça, il convient de rencontrer le chef du village pour discuter de notre venue. Une réunion protocolaire inattendue mais très sympa encore une fois ! Trêve de blabla, nous nous lançons enfin dans notre sortie nocturne… et ça commence fort : au bout de 50 m à peine… un Toxicodryas pulverulenta est en train de traverser le chemin, encore au plein cœur du village. Les deux jeunes nous voyant manipuler l’animal, se demandent sur qui sont-ils tombés. Le reste de la nuit sera malheureusement beaucoup plus calme, malgré un rat géant, quelques grenouilles et serpents sympathiques. Mais toujours pas de Causus, et pas de Bitis rhinoceros. Le lendemain matin, nous nous reposons toute la journée en attendant la tombée de la nuit. L’idée est de rentrer au centre de nuit et de prospecter durant ces 10 fameux km la possible Atheris hirsuta. Le départ du sentier donne vite de bons résultats avec deux belles Atheris chlorechis et un beau Thelotornis. Un peu plus loin, je m’arrête pour observer un bal de fourmis. Les ouvrières se déplacent le long d’une sorte de route, entourée de part et d’autres par des soldats sur le qui-vive. Soudain, au plein milieu des ouvrières, passe un Afrotyphlops ! Celui-ci semble se régaler des œufs et larves transportés par les ouvrières, et passe inaperçu des soldats… Incroyable observation, il y avait surement une chance sur un million d’être là au bon moment. Observation malheureusement furtive, je n’ai même pas eu le temps de sortir l’appareil photo. Ce Typhlops, au milieu des fourmis, se déplaçait en tout cas comme un poisson dans l’eau. Encore un peu plus loin, nous stoppons pour faire un point sur l’horaire… Nous avons fait seulement 2 km en 4h de prospection. Un petit calcul rapide nous fait comprendre qu’à ce rythme… nous arriverons au centre le lendemain soir ! Bref, il est temps d’accélérer le pas, et plus grand-chose ne sera vu du reste de la nuit.

Le lendemain, nous faisons connaissance, au réveil, d’un couple d’européens venus pour visiter les singes. Discussion très sympa au déjeuner, même si nous passons encore et toujours pour des fous. Près du centre, un cobra est aperçu par l’un des gardes, mais il a disparu à notre arrivée. Le soir, nous tentons notre chance le long d’une de la rivière, avec l’espoir de (re)voir un crocodile… Mais rien ne bouge si ce n’est un lézard aquatique Cophoscincopus simulans et de nombreuses grenouilles. Au camp, nous échappons, avant d’aller dormir, une jeune couleuvre arboricole.

Afrotyphlops liberiensis

The next day, we decide to return to the village of Taï. The time to recharge the batteries (no electricity in the center), to give some news to the families and friends (via a little Internet) and to drink a good beer. We also wished to prospect more urbanized sectors to increase our chances to observe some new species. So we left for 10 new km of forced walking to reach civilization. At the exit of the forest, the driver waits for us to bring us back to the village. On the way, he takes the opportunity to pass on the information: we are interested in snakes (especially vipers), do not hesitate to call us if you see one! And thank you not to kill it!

After a good restaurant and a good nap at the hotel, we take an appointment at the nearby village where some young people want to take us on the field. We join them at nightfall, ready for another crazy night in the plantations… But before that, we have to meet the village chief to discuss our coming. An unexpected protocol meeting but very nice once again! Enough blabla, we finally start our night out… and it starts strong: after 50 m… a Toxicodryas pulverulenta is crossing the road, still in the heart of the village. The two youngsters seeing us handling the animal, wonder on whom they fell. The rest of the night was unfortunately much quieter, in spite of a giant rat, some nice frogs and snakes. But still no Causus, and no Bitis rhinoceros. The next morning, we rested all day waiting for nightfall. The idea to return to the center at night and to prospect during these 10 famous km the possible Atheris hirsuta. The start of the trail quickly gave good results with two beautiful Atheris chlorechis and a nice Thelotornis.

A little further, I stop to observe a ball of ants. The workers move along a kind of road, surrounded on both sides by soldiers on the alert. Suddenly, in the middle of the workers, an Afrotyphlops passes by! This one seems to feast on the eggs and larvae transported by the workers, and passes unnoticed by the soldiers… Incredible observation, there was surely one chance in a million to make such an observation. Unfortunately stealthy, I didn’t even have the time to take the camera out. This Typhlops, in the middle of the ants, moved in any case like a fish in water. A little further, we stop to check the schedule… We did only 2 km in 4 hours of prospecting. A quick calculation makes us understand that at this speed… we will arrive at the center the next day! In short, it’s time to accelerate the pace, and nothing much will be seen the rest of the night.

The next day, we meet, in the morning, a couple of Europeans who came to visit the monkeys. We had a very nice discussion during the lunch, even if we were still considered as crazy guys. Near the center, a cobra is seen by one of the guards, but it disappeared at our arrival. In the evening, we tried our luck along one of the river, hoping to see a crocodile… But nothing moved except an aquatic lizard Cophoscincopus simulans and many frogs. At the camp, we escaped, before going to sleep, a young tree snake.

Le lendemain matin, nous sommes d’attaque pour une prospection matinale. La nuit a été assez fraîche et il est possible que quelques animaux puissent être trouvés en thermorégulation. Je fais d’ailleurs un petit tour sur le camp et surprise ! Un serpent prend un bain de soleil dans un buisson, Hormonotus modestus. Une espèce de plus ! Nous décidons de faire deux groupes. Un premier, Robin et Yannick, en forêt secondaire, le long du sentier d’accès au Parc, que nous connaissons désormais par cœur, et un deuxième, Paterne et moi, en forêt primaire. J’avais repéré de nombreux chablis lors d’une marche précédente, de quoi y mettre quelques serpents. Quelques minutes plus tard, je rate un petit serpent qui s’enfuie rapidement sous un tronc. Je l’identifie sans peu de doute comme Natriciteres variegata. La déception est de courte durée puisque Paterne, quelques centaines de mètres plus loin, trouve enfin le graal : une énorme femelle de Bitis nasicornis, posée de tout son long sur du bois mort. C’est Yannick qui va être content ! La team n°2, pendant ce temps, a raté… une nouvelle Causus lichtensteinii, une de plus ! Nous avons le droit, le soir à un nouveau déluge, qui présage encore du bon sur les sentiers inondés. Mais bizarrement, cette nuit, rien ne bouge. Seul un petit mâle d’Atheris chlorechis, posté en chasse, est observé. La journée suivante sera du même acabit : peu d’activité, encore une unique chlorechis. Et c’est tout (non non, on ne se lasse pas des chlorechis !) ! Le matin, le cuisto, Wilfried, nous ramène, un peu par hasard, une grenouille qu’il n’a jamais vu lui-même. Il s’agit d’Acanthixalus sonjae, une étrange grenouille de liane… Incroyable !

Le lendemain, il est temps de quitter le centre. Non sans regret : les gens sont fort sympathiques, nous sommes ici loin de la civilisation dans un petit paradis…, et puis nous n’avons pas réussi à trouver Atheris hirsuta ! En reste-t’il ? Probablement. Est-elle abondante ? Certainement pas… En tout cas Paterne nous a promis : s’il en revoit une… Il nous appelle tout de suite !

Acanthixalus sonjae

The next morning, we are on the attack for a morning prospection. The night was rather fresh and it is possible that some animals could be found in thermoregulation. I make a small tour on the camp and surprise! A snake takes a sunbath in a bush, Hormonotus modestus. One more species! We decide to make two groups. A first one, Robin and Yannick, in secondary forest, along the access path to the Park, that we know now by heart, and a second one, Paterne and me, in primary forest. I had spotted many windfalls during a previous walk, enough to put a few snakes. A few minutes later, I miss a small snake that quickly runs away under a trunk. I identified it without doubt as Natriciteres variegata. The disappointment was short-lived because Paterne, a few hundred meters further, finally found the grail: a huge female of Bitis nasicornis, lying on dead wood. Yannick will be happy ! The team n°2, during this time, missed… a new Causus lichtensteinii, one more ! We have the right, in the evening, to a new deluge, which is still a good omen on the flooded paths. But strangely, this night, nothing moves. Only a small male of Atheris chlorechis, posted in hunting, was observed. The next day was the same: little activity, one more single chlorechis. And that’s all! In the morning, the cook Wilfried brought us back, a bit by chance, a frog that he had never seen himself. It is Acanthixalus sonjae, a strange liana frog… Incredible!

The next day, it is time to leave the center. With a nice touch of regret : the people are very nice, we are here far from civilization in a small paradise, and we did not manage to find Atheris hirsuta ! Is there any left? Probably. Is it abundant ? Certainly not… Anyway, Paterne promised us : if he sees one again… He will call us right away !

Atheris chlorechis

Atheris chlorechis


Retour sur Abidjan – Back to Abidjan

Nous voici désormais sur la longue route du retour… Une route qui nous parait plus longue encore qu’à l’aller ! Nous sommes obligés de rentrer deux jours plus tôt sur Abidjan, test PCR oblige. Nous choisissons donc un hôtel non loin de Banco, un parc qui borde la capitale. Nous ne savons pas quelles espèces il est possible d’y trouver, mais cela va nous occuper pour ces deux derniers jours !

Robin a pris contact avec un herpétologue local qui nous envoie son stagiaire. Un stagiaire qui travaille justement sur les Amphibiens à Banco, c’est parfait ! Armés de nos bottes et de nos lampes, nous voici donc dans le parc, que nous allons prospecter de long en large durant une nuit et une journée. Et, ma foi, les résultats seront plutôt bons, avec une première nuit très riche en amphibiens. Quelle incroyable densité et variété d’espèces ! Nous observons aussi une nouvelle couleuvre Natriciteres variegata, et au loin, un nouveau crocodile qui s’enfuit devant nos lampes.

We are now on the long road back… A road that seems even longer! We are obliged to return two days earlier to Abidjan, PCR test obliges. We choose a hotel not far from Banco, a natural reserve which borders the capital. We don’t know what species we can find there, but it will keep us busy for the last two days! Robin contacted a local herpetologist who sent us his trainee. A trainee who works on amphibians and Banco, it’s perfect!

Armed with our boots and our lamps, we are thus in Banco, that we are going to prospect from length to length during one night and one day. And, my faith, the results will be rather good, with a first night very rich in amphibians. What an incredible density and variety of species! We also observed a new snake Natriciteres variegata, and in the distance, a new crocodile which fled in front of our lamps.

Le lendemain, le dernier jour (!), nous poursuivons nos prospections, avec encore quelques observations notables : un Caméléon Chamaeleo gracilis (apparemment pas si commun dans le secteur), un Cobra des forêts (trop rapide !), un gros Psammophis phillipsii (trop rapide aussi !), et enfin un incroyable nouveau-né de Varan du Nil (Varanus stellatus). Quel bijou ! Le soleil commence à tomber, et nous devons rejoindre l’aéroport… Il est temps de partir !

The next day, the last day (!), we continued our prospections, still some notable observations: a Chameleon (apparently not so common in the area), a Forest Cobra (too fast!), a big Psammophylax (also too fast!), and finally an incredible newborn Nile Monitor Varanus ornatus. But what a jewel! The sun starts to fall, and we have to go to the airport… It’s time to leave!

Varanus stellatus

Varanus ornatus

C’en est donc fini pour deux semaines très intenses dédiés à la prospection des Amphibiens et Reptiles de ce magnifique pays qu’est la Côte d’Ivoire. Nous aurons pu observer, en deux semaines, une vingtaine d’espèces de serpents, accompagnés de non moins nombreuses espèces d’amphibiens, de lézards, de tortues… Surtout c’est le nombre d’individus par espèces qui nous aura surpris. Des densités élevées, énormes même comparées à nos précédentes expériences africaines. Nous aurons ainsi vu une bonne vingtaine d’individus d’Atheris chlorechis durant ce périple ! Incroyable !
Nous tenons à dire un grand merci aux membres du WCF pour leur accueil, Carole, Paterne, Maxime, Wilfried, Yolande… Merci à Romaric et au professeur Blayda, ainsi qu’à toutes les autres personnes fort sympathiques et accueillantes que nous avons croisé. Merci à Thomas pour les conseils via Whatsapp, il faut vraiment qu’on arrive à se croiser sur le terrain !

It is thus finished for two very intense weeks dedicated to the prospection of Amphibians and Reptiles of this magnificent country which is the Ivory Coast. We will have been able to observe, in two weeks, about twenty species of snakes, accompanied by no less numerous species of amphibians, lizards, turtles… Above all it is the number of individuals per species that will have surprised us. High densities, enormous even compared to our previous African experiences. We saw about twenty individuals of Atheris chlorechis during this trip! Incredible!

We would like to say a big thank you to the members of the WCF for their welcome, Carole, Patern, Maxime, Wilfried, Yolande… Thanks to Romaric and his teacher prf. Blayda, as well as to all the other very nice and welcoming people we met. Thanks to Thomas for the advices via Whatsapp, we really need to meet on the field !

Liste des espèces – Species list

Les espèces suivies d’un * ont été observées – durant ce trip – seulement à l’extérieur des limites du Parc National de Taï. Species with an * have been observed during this trip only outside the boundaries of Tai National Park.

Afrotyphlops liberiansis x2
Atheris chlorechis >15
Bitis nasicornis
Boaedon virgatus*
Bothrophtalmus lineatus
Causus lichtensteinii x2
Dipsadoboa brevirostris
Dipsadoboa underwoodi x3
Dipsadoboa unicolor
Gonionotophis klingi x3
Hapsidophrys smaragdina x2
Hormonotus modestus
Mehelya poensis ?
Naja guineensis
Natriciteres variegata x2
Python sebae
Psammophis phillipsii*
Thelotornis kurtlandii x4
Toxycodryas pulvelurenta x2

Agama picticauda*
Chamaeleo gracilis*
Cophoscincopus simulans
Hemidactylus fasciatus
Hemidactylus mabouia*
Hemidactylus muriceus
Hemidactylus sp.*
Mochlus guineensis*
Trachylepis affinis
Varanus ornatus*

Kinixys erosa

Geotrypetes seraphini

Acanthixalus sonjae
Afrixalus dorsalis*
Amnirana albolabris
Amnirana occidentalis ?*
Amnirana sp.

Arthroleptis poecilonotus*
Arthroleptis sp.
Astylosternus occidentalis
Cardioglossa occidentalis
Chiromantis rufescens
Hemisus marmoratus*
Hoplobatrachus occipitalis*
Hyperolius chlorosteus
Hyperolius concolor*
Hyperolius fusciventris*
Hyperolius guttulatus*
Hyperolius sylvaticus
Leptopelis spiritusnoctis
Leptopelis macrotis
Morerella cyanophthalma
Phrynobatrachus alleni
Phrynobatrachus latifrons
Phrynobatrachus fraterculus
Phrynobatrachus liberiensis
Phrynobatrachus plicatus
Phrynobatrachus sp.
Ptychadena bibroni
Ptychadena mascareniensis
Ptychadena pumilio
Sclerophrys maculata
Sclerophrys regularis
Sclerophrys togoensis

Bitis nasicornis

À propos de l'auteur: Matthieu Berroneau

8 commentaires à «Côte d’Ivoire, un trip record»

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  1. Corset - le 13 novembre 2021 à 18 h 44 min Répondre

    Reportage passionnant et magnifique photo. Quelle chance avez vous de vivre de telles aventures et merci de nous les faire partager. Continuez à faire que vous aimez. Bravo

  2. Vincent L. - le 14 novembre 2021 à 9 h 30 min Répondre

    Un compte rendu à la hauteur du séjour, textes et bien sur photos sont top ! Merci Matthieu

  3. Vincent - le 17 novembre 2021 à 9 h 52 min Répondre

    Super sympa ce reportage ! Je connais bien la Côte d’Ivoire, Taï et la WCF, c’est un vrai plaisir de lire votre prose.
    Dommage de n’avoir pas tenté quelques sorties de jour, lorsque je travaillais là-bas je voyais très régulièrement des cobras (naja melanoleuca) et des mambas verts (dont un specimen colossal une fois) en journée. Quelques bitis bien sûr, atheris aussi, mais jamais la fameuse hirsuta.

    • Matthieu Berroneau - le 17 novembre 2021 à 10 h 02 min Répondre

      Merci ! On a fait aussi quelques sorties de jour, en fait tant qu’on ne dormait pas… on sortait ! ha ha. On a raté deux Naja, par contre aucun Mamba malheureusement…

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