L’Orvet fragile Anguis fragilis – The Slow worm

 

L’Orvet fragile Anguis fragilis présente une répartition européenne relativement large, essentiellement centrée sur sa moitié ouest. Il est présent en Grande-Bretagne, en Espagne (moitié nord uniquement), en France, dans le Benelux, en Allemagne… Des travaux génétiques récents ont élevés au rang d’espèces les populations italiennes (l’Orvet italien, Anguis veronensis, qui empiète sur l’extrême sud-est de la France) et les populations d’Europe de l’Est (Anguis colchica, Anguis graeca). Très commun dans le nord de la France, il est plus rare en zone méditerranéenne, et dans la plaine du sud-ouest, et carrément absent de Corse.

The Slow worm Anguis fragilis has a relatively wide european distribution, mainly centered on its western half. It is present in Great Britain, Spain (northern half only), France, Benelux, Germany… Recent genetic work has elevated the italian populations to the rank of species (the Italian Slow worm, Anguis veronensis, which encroaches on the extreme south-east of France) and the populations of Eastern Europe (Anguis colchica, Anguis graeca). Very common in the north of France, it is rarer in the Mediterranean area, and in the southwestern plain, and totally absent from Corsica.

L’Orvet fragile ne peut être confondu avec aucun autre reptile en France. Il s’agit de l’unique lézard “apode” (c’est-à-dire sans pattes) de France. Comme tous les lézards de France, sa paupière est mobile et il peut fermer les yeux, à l’inverse des serpents. Il est aussi capable d’autotomie et peut donc perdre sa queue comme ses cousins à pattes. Cette faculté lui vaut le nom de “Serpent de verre” (car il ressemble à un serpent mais peut se “casser” en deux).
Ce lézard atteint au maximum 50 cm de long queue comprise. Peu variable, sa robe varie du gris au brun, mais des individus rouge brique (souvent chez les jeunes) ou noirs (mélaniques) existent. Les mâles présentent une robe uniforme, parfois ponctuée de quelques points bleus, tandis que les femelles et les jeunes présentent des flancs noirs qui contrastent avec un dos plus clair.
The Slow worm cannot be confused with any other reptile in France. It is the only legless lizard in France. Like all lizards in France, its eyelid is mobile and it can close its eyes, unlike snakes. He is also capable of autotomy and can therefore lose his tail like his legged cousins. This faculty is worth to him the name of “Glass snake” (because it looks like a snake but can “break” in two part).
This lizard reaches a maximum of 50 cm long including tail. Little variable, its dress varies from gray to brown, but individuals brick red (often young ones) or black (melanic animal) exist. Males show a uniform coat, sometimes punctuated by a few blue spots, while females and young show black flanks that contrast with a paler back.

L’Orvet fragile semble être une espèce relativement ubiquiste, appréciant toute sorte d’habitats, tant que les abris et cachettes temporaires sont nombreuses. Il s’observe ainsi en zone bocagère et prairiale, sur la dune, dans les boisements clairs, et toutes sortes sortes d’habitat d’altitude. Il est généralement caché sous des pierres ou des vieilles souches où il trouve refuge et nourriture. Chasse en maraude toutes sortes d’invertébrés, limaces, lombrics, insectes, araignées, etc. En action de thermorégulation, il reste relativement discret et s’expose peu.
The Slow worm seems to be a relatively ubiquitous species, appreciating all kinds of habitats, as long as there are plenty of temporary shelters and hiding places. It can be seen in hedgerows and meadows, on the dune, in open woodlands, and all kinds of high-altitude habitat. It is generally hidden under stones or old stumps where it finds refuge and food. Marauding all kinds of invertebrates, slugs, earthworms, insects, spiders, etc. In thermoregulatory action, it remains relatively discreet and exhibits little exposure.
 
Même si l’espèce est encore relativement abondante dans une large partie du pays, les effectifs et les populations sont en régression constante de part la disparition progressive de leurs habitats, du fait d’une pression anthropique (urbanisation, circulation, etc.) de plus en plus importante.
Even if the species is still relatively abundant in a large part of the country, numbers and populations are constantly declining due to the gradual disappearance of their habitats, due to anthropogenic pressure (urbanization, circulation, etc.) each years more important.

Anguidae
Slow Worm – Orvet fragile (aussi maladroitement appelé “Serpent de verre”)
Anguis fragilis Linnaeus, 1758

 

 

À propos de l'auteur: Matthieu Berroneau

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